03 février 2018

Le conflit des interprétations

La lecture du livre de 2 Sam 24 cette semaine, et de cette peste qui serait envoyée par Dieu sur Israël pour punir David de sa faute appelle à un commentaire. Où es Dieu ? Qui est-il ? Est-il violent ? Le sujet ne peut être évité dans un contexte de violence religieuse ?
Je regrette que l'on ne prenne pas le sujet à bras le corps en pastorale. Mon livre « Dieu n'est pas violent » esquisse une réponse bien maladroite.
Le conflit des interprétations (sans allusion à ce qu'en dit Ricoeur) est prégnant. Peut-on avoir une lecture spirituelle de ce texte ? Est-ce la peste qui implique une lecture de Dieu ou Dieu qui envoie la peste ? Dieu est-il violent ?
J'ai aussi esquissé cette question dans "le mendiant et la brise"...
En attendant j'adhère à ce qu'en dit Christoph Théobald : Être à l'écoute de « l'imprévisible nouveauté de l'évangile et de ses destinataires infiniment diversifiés, et le courage de l'interprétation qui en découle ici et maintenant, en relation confiante avec les interprètes autorisés de l'Église » (1)
Tout un programme.

(1) Christoph Théobald, Donner un avenir à la théologie, Paris, Bayard, 2017 p. 60

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